Certes, l’épidémie de ce coronavirus n’est pas terminée. La vaccination de la population est toujours en cours et ne sera pas achevée d’ici fin mai. Mais l’ensemble des intervenants espèrent une amélioration de la situation.
La première de Fiertés Colorées
Toutefois, sauf à subir un énième confinement très strict, les manifestations sur la place publique ne sont pas interdites en France. Aussi, il n’y a pas de raison particulière pour que cet événement n’ait pas lieu. Naturellement, le défilé devra se dérouler dans le respect des gestes barrières comme le port du masque.
Pour la première fois, la nouvelle fédération associative, Fiertés Colorées, constituée en Centre LGBT+ à Rouen, en sera l’organisateur. Cette structure issue des membres de l’ancienne antenne de Rouen du Centre LGBTI de Normandie s’est autonomisée en 2020. Elle regroupe de nombreuses associations partenaires et notamment Laisse Bien Ta Gaité, Le Refuge, Enipse, Aides, ou Getin par exemple. D’autres associations devraient suivre prochainement.
Mai: mois des fiertés !
Gayviking reviendra prochainement sur cet événement. Néanmoins, nous savons déjà que la Friche Lucien, lieu culturel éphémère sur Rouen rive gauche, sera au centre du dispositif… et pas seulement le samedi 22 mai.
En effet, mai 2021 est proclamé « mois des fiertés ». Durant toute cette période la Friche Lucien est au centre d’une offre à la fois culturelle, musicale, et associative. De nombreux rendez-vous seront proposés : concerts, débats, conférence, films, stands, DJ, make-up… . Les associations LGBT+ seront au coeur du dispositif.
Les drapeaux arc-en-ciel (rainbow flag) seront hissés fièrement pendant trente jours. Le programme sera dévoilé prochainement. Toutefois, contrairement à la Marche des Fiertés, l’évolution de la situation sanitaire sera encore plus déterminante. Si le couvre-feu devait perdurer, les festivités pourraient être reportées.
Ailleurs…
Pour le moment, le Centre LGBTI de Normandie n’a pas encore communiqué sur l’organisation de la Pride à Caen et pas plus pour Alençon. Comme à Rouen l’année dernière, celle-ci avait été annulée.
Il faut bien avouer qu’à travers le pays, de nombreux organisateurs hésitent encore à prévoir une Marche dans leur ville. Le risque de la situation sanitaire reste tangible. Et de nombreux organisateurs sont contrariés à l’image de Nantes. Cette année 2021, le Centre LGBTQI+ de Nantes, Nosig, a récemment décidé de ne pas organiser de grande marche. Nantes proposera certainement des actions ponctuelles à travers la ville.
Toutefois, d’autres organisateurs annoncent dès à présent leur date comme Grenoble le 29 mai, Arras le 12 juin ou Marseille le 3 juillet. De son côté Montpellier annonce une Pride le 26 juin, une date étonnante pour le dernier samedi de juin, date habituellement retenue par Paris. Mais la Capitale n’a pas encore dévoilée ses intentions. Un dossier à suivre.
Finalement, l’attente est grande et l’envie bien présente à l’image de la première Pride post-covid à Sydney. Le 6 mars dernier, 36 000 spectateurs étaient réunis dans le grand stade de la ville pour voir défiler un cortège de 5000 personnes. Une renaissance haute en couleurs.