Comme dans 11 Métropoles, Rouen est placée en zone d’alerte renforcée. Cette zone est caractérisée par une circulation très intense du virus selon le Ministre de la Santé, Olivier Véran.
Sur les 5 départements normands, la Seine-Maritime présente le plus de restrictions.
Conséquence sur Rouen
Le Préfet de la Seine-Maritime a pris de nouvelles mesures sur Rouen, similaires aux autres départements en « zone d’alerte renforcée ».
Les bars
A compter du 28 septembre, sur Rouen, les bars doivent fermer à 22h pour « prévenir les risques de contagion » précise l’arrêté du Préfet. Ainsi, le bar gay Le Milk à Rouen adapte ses horaires comme d’autres bars.
Antoine et Gregg, les patrons du Milk, ouvrent leur établissement du mardi au dimanche de 17h à 21h30 (le dernier service) avant de baisser le rideau à 22h. Habituellement, le bar ouvre de 18h à 2h du matin. D’autres bars de la ville préfèrent fermer leur établissement pendant 15 jours, le temps que l’orage passe, leur chiffre d’affaires étant concentré après 23h.
En cause : des foyers de contaminations sur Rouen. Le 25 septembre dernier, le directeur régional de l’ARS (Agence Régionale de Santé) indiquait « un nombre important de signalements de cas confirmés de covid a été identifié en lien avec les activités sportives, la tenue d’évènements familiaux et amicaux et la fréquentation des débits de boisson » sur la Métropole de Rouen.
Ainsi, les bars se disent pénalisés à cause des abus de quelqu’uns.
Peu de temps après ces décisions, les messages de solidarités à destination des établissements affluaient sur les réseaux sociaux.
Enfin, une seconde mesure, presque passée inaperçue, reste incompréhensible : l’interdiction de la musique amplifiée à l’intérieur des bars. Comme pour ne pas concurrencer les discothèques fermées depuis le mois de mars, la pilule est amère.
Saunas
Autre conséquence : la fermeture des saunas sur Rouen. En effet, de nombreux saunas sont classifiés salle d’activités physiques. Or, les salles de sport sont obligatoirement fermées par arrêté préfectoral.
Le sauna Le Rive Droite près de Rouen par exemple a du baisser son rideau vendredi soir.
Pendant combien de temps ?
C’est bien la question. L’arrêté préfectoral indique que ces mesures s’appliquent jusqu’au 10 octobre prochain. Mais si les conditions sanitaires ne s’améliorent pas, ces mesures seront vraisemblablement prolonger au-delà du 16 octobre.
La Marche des Fiertés annulée
Après un premier report en mai dernier, la Pride de Rouen prévue initialement ce samedi 3 octobre n’aura pas lieu. Après de longue hésitations, les organisateurs décident d’annuler la marche.
Mais les organisateurs maintiennent un minimum d’activités sur la semaine, à l’exception des concerts. Le programme est à découvrir sur Gayviking.
Les discothèques toujours fermées…
Depuis le 16 mars dernier, les discothèques restent fermées. Aucun établissement n’ose prédire une éventuelle réouverture d’ici l’arrivée de l’hiver… aucun (bonne) nouvelle à l’horizon.
Des aides attendues, mais suffisantes ?
Face à ces situations, le Gouvernement annonce de nouvelles aides pour les discothèques, bars, restaurants et salles de sport. Le chômage partiel se prolonge jusqu’au 31 décembre 2020 avec une prise en charge à 100% de l’indemnité au titre de l’activité partielle versée aux salariés.
Par ailleurs, le Fonds de solidarité pour les très petites entreprises (TPE) va être réactivé en cas de forte diminution des revenus. L’aide mensuelle pourrait passer de 1.500 à 10.000 euros.
Enfin, le Gouvernement envisage une nouvelle vague d’exonération de charges.
Ces mesures seront-elles suffisantes et arriveront-elles à temps ?
Ailleurs en Normandie : on reste ouvert avec les gestes barrières…
Les bars à Caen (Apollon, l’Aqueerium), les saunas à Evreux, Alençon, Le Havre, Caen et Cherbourg restent ouvert en appliquant le protocole déjà mis en place cet été.
A ce jour, seul le sauna l’Eclipse à Dieppe a fermé définitivement ses portes pour cause économique liée au Covid-19.
Activités associatives
Marquées par le contexte sanitaire, les associations ont repris avec sérénité leurs permanences, sans fermetures. Sur Caen, Rouen, Le Havre, Evreux, Saint-Lô… les permanences et les interventions ont repris dans le respect des gestes barrières (masques, distanciation physique…). Toutes les infos sur notre article concernant la rentrée des associations en Normandie.
L’exception : les chambres d’hôtes…
Un peu comme un ovni dans le paysage normand, les chambres d’hôtes ont eu un grand succès depuis le déconfinement et notamment les lieux gay comme Les Chambres d’hôtes Le Temps au Temps près d’Évreux.
Après le déconfinement, les chambres d’hôtes ont de nouveau ouverts. Marc Devirnoy (également contributeur à Gayviking) précise : « En l’espace de 15 jours, tout l’été a été bouclé. Nous avons effectivement accueilli beaucoup de français. Nos hôtes ne souhaitaient pas se retrouver dans des structures accueillant trop de monde. Comme nous n’avons que deux chambres, il n’y a jamais plus de 6 personnes (avec nous) dans notre maison. Il n’est pas trop difficile de respecter la distance physique, y compris autour de la table d’hôtes que nous avions réaménagée en respectant les mesures sanitaires. » Et d’ajouter : « Nous n’avons pas soufferts de cette situation un peu particulière car notre type d’hébergement correspondait exactement à ce que recherchaient les gens. »