À l’occasion de la Journée Internationale de lutte contre les LGBTIphobies, le 17 mai, le Musée national de l’Éducation (Munaé), basé à Rouen, organise un temps de rencontre avec le grand public. Cette année, le thème porte sur les enseignants.
Il s’agit d’un évènement important de rencontres et de débats avec des chercheurs et chercheuses. Témoins et praticiens exposeront leurs expériences en partenariat avec l’association locale LGBT+, Fiertés Colorées.
Le Musée nationale de l’Éducation (Munaé) mène depuis de nombreuses années des actions entre éducation et questionnements LGBT+, comme en 2018 où il exposait ses collections sur l’histoire LGBT. En 2020, le Munaé avait porté une exposition itinérante à travers la France sur les questions LGBT+ dans l’éducation et le monde des enseignants.
Tout commence à l’école…
Conférence sans réservation le mercredi 17 mai 2023 à 18h. Cet évènement est accessible à tous, enseignants et non enseignant. Gratuit.
Adresse : Munaé, Centre de Ressources, 6 rue de Bihorel, 76000 Rouen (près de la place Beauvoisine).
Programme
L’accueil du public débutera à 18h pour 7 rencontres d’environ 20 minutes chacune. Différents thèmes seront abordés avec pour prisme le côté des enseignants :
– L’histoire de la mobilisation contre le genre à l’école,
– Professionnaliser les enseignants : quelles formations pour quels besoins, quelle appropriation et quelles pratiques professionnelles ?
– Lutter contre les LGBTphobies, un enjeu de société, une mission de l’école,
– Brigade d’intervention d’urgence autour de la mise en œuvre de la circulaire « Accueil des élèves transgenre » dans l’académie de Normandie,
– Sortir de la neutralité enseignante pour devenir des adultes de confiance : un challenge ?
– Le rôle des syndicats,
– Une association sur le terrain : Fiertés Colorées et son expérience de sensibilisation.
(voir le détail du programme et la liste des intervenants sur le Munaé)
La formation des enseignants reste essentielle à tous les niveaux du primaire au collège et lycée. Les élèves peuvent parfois ressentir un mal-être. Ils peuvent avoir de grande difficultés à vivre et à s’épanouir.
Par exemple, le 7 janvier dernier, à Golbey, commune des Vosges, Lucas, un collégien de 13 ans, a mis fin à ses jours. Ses parents dénonçaient un harcèlement scolaire en raison de son homosexualité. Les préjugés et la haine homophobe restent tenaces en France. La nécessité d’agir en milieu scolaire contre les LGBTphobies est une nouvelle fois mise en évidence.
+infos
La journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies, le 17 mai, c’est quoi ?
Cette journée a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie la biphobie et la transphobie (LGBT).
La première journée a eu lieu le 17 mai 2005, soit 15 ans jour pour jour après la suppression de l’homosexualité de la liste des maladies mentales de la Classification internationale des maladies publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir le 17 mai 1990.
L’organisation d’une journée de lutte contre l’homophobie dans chaque pays permet d’inscrire la lutte dans une démarche de solidarité avec toutes les personnes LGBT+ du monde entier. Mais il s’agit aussi d’inscrire la lutte dans une démarche plus globale de défense des droits humains. Depuis plusieurs décennies, dans le monde entier, de nombreuses actions ont été menées dans cette perspective, non sans succès d’ailleurs. La Journée est célébrée de fait dans plus de 50 pays à travers le monde.