Les points relais du dépistage
L’ensemble des actions se réalisent naturellement dans le strict respect des protocoles sanitaires. Pendant cette semaine de dépistage, les autorités sanitaires se coordonnent avec les hôpitaux et ses partenaires comme comme le planning familiale.
Les deux associations, Enipse et Aides, acteurs reconnus dans la communauté LGBT seront également présents. Des entretiens individuels sur la santé sexuelle seront adaptés. L’ensemble des dépistages sont libres et gratuits.
Mais, comme en novembre 2020, on regrettera une nouvelle fois l’absence de relais sur le département de la Manche pour cette opération spéciale.
(zoomez, cliquez sur les repères pour lire les infos des centres. Les dépistages sont gratuits, sans jugement).
L’impact de l’épidémie du Covid19
La France, et notamment la Normandie, présente un fort décrochage dans le nombre de dépistages. Le Comité de Coordination COREVIH* de la région a annoncé la semaine dernière un pré-bilan relativement mauvais.
En 2020, la diminution est de 27% avec un pic à -50% lors du premier confinement. La crise sanitaire affecte fortement la prévention. En France, c’est plus de 650 000 dépistages en moins par rapport à l’année précédente.
Naturellement, le confinement diminue théoriquement les rencontres sexuelles et freine les transmissions des maladies sexuellement transmissibles (dont le VIH). Néanmoins, l’activité des applications de rencontres n’a pas cessé sur les trois confinements. Les rencontres au-delà des gestes barrières ont bien eu lieu. À la sortie du confinement, et avant l’été, le dépistage reste une bonne idée.
Dépisté, traité… efficacité !
Situation en Normandie
En Normandie, depuis 2007 le Corevih* centralise et coordonne l’information et les actions sur le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST) sur la région. Dans son bulletin de la situation sanitaire sur le VIH et les IST, on apprend que 3010 personnes séropositives sont pris en charge par les services de santé. Mais 22% des personnes découvrent encore tardivement leur séropositivité.
91% d’indétectable…
Enfin, sur la région, 91% des personnes séropositives réagissent bien aux traitements et sont aujourd’hui indétectables. Être indétectable signifie que le virus est toujours présent dans le corps mais dans des proportions extrêmement faibles empêchant ainsi la transmission du virus à son ou sa partenaire. Encore faut-il être dépisté à temps.
*COREVIH : comités de coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le virus de l’immunodéficience humaine (COREVIH).