La marche des fiertés de Vernon, unique dans l’Eure, a réuni ce samedi 31 mai pour sa troisième édition environ 300 personnes selon le Collectif LGBTQ+ de l’Eure collectif organisateur (180 selon la Préfecture). L’année dernière, en 2024, 200 personnes avaient manifesté. Cette année 2025 est donc un record de fréquentation. Les association Nous Toutes 27 et La Meute à Rosa ont également participé.
L’événement, festif et militant, a mis en avant les droits des personnes LGBT+ sous le slogan : «Nos fiertés, nos droits, notre lutte ». La manifestation s’est élancée dès 15h depuis l’esplanade Jean-Claude Asphe. Le chanteur Christophe Madrolle, qui a entamé une tournée des Prides en France, comme il y a quinze jours à Cherbourg, a su donné le ton de cette marche, une marche revendicative, pour ne plus rester isolé.
Portée par des participants engagés et colorée de drapeaux arc-en-ciel, la marche a permis à beaucoup de s’affirmer et de se sentir en sécurité. Des jeunes ont témoigné de l’importance de la visibilité.
Face à une hausse des infractions envers les LGBT+ et une situation internationale préoccupante, cette pride « rurale » apparaît comme essentielle. Pour beaucoup, participer à cette Pride était un grand pas vers l’acceptation.
Des animations jusqu’à 23h étaient proposées : drag show, concert, petite restauration… Des associations LGBT+ locales normandes étaient présentes comme Le Refuge Évreux ou Enipse Normandie, ainsi que des organisations politiques et associatives. Cette Pride a nécessité de nombreux jours de préparations avec des bénévoles. La Marche des Fiertés de Vernon a été financée par des dons, les ventes de la boutique LGBT et une subvention de la Dilcrah (délégation interministérielle contre les discriminations).
Voici un extrait du discours de la Marche des Fiertés de Vernon :
« En France, 4% des victimes portent plainte. Par peur. Par honte. Par découragement. Et par manque de confiance aux institutions censées les protéger. Cela nous oblige. Cela nous appelle.
Alors aujourd’hui, marcher ici, c’est dire que nous refusons de vivre dans la peur ou dans l’ombre. C’est dire que nous sommes fièr·e·s, que nos identités ne sont pas à débattre, que notre amour n’a pas à se cacher. C’est dire que nous continuerons à lutter, ensemble, jusqu’à ce que chacun·e puisse vivre libre, égal·e et digne. Partout. Aujourd’hui, nos pas résonnent comme des actes de courage. Marchons, marchons pour nos fiertés. Marchons pour nos droits. Et marchons pour notre lutte. »
Source des photos et captures vidéo sur les réseaux sociaux. Extraits : Collectif LGBTQ+ de l’Eure avec ro.meo.photo