Nouvelle saison, nouvelles résolutions : et si la rentrée était aussi l’occasion de faire le point sur sa santé sexuelle ? Le dépistage, ce n’est pas que le VIH : toutes les IST sont concernées. Car oui, même sans pénétration anale ou vaginale, un rapport peut présenter un risque. Alors, prêt·e à prendre soin de toi… et de tes partenaires ?
Un constat : les IST sont en forte progression en France : 74500 cas pour la Chlamydia, 33700 pour la gonorrhée et 5800 pour la syphilis en 2023 selon Santé Publique France.
Les IST sont des infections qui se transmettent principalement lors des rapports sexuels. On entend par “rapports sexuels” tous contacts sexuels pénétratifs ou non pénétratifs (pénétration vaginale et anale, fellation, cunnilingus, anulingus et caresses sexuelles).
Tout le monde est susceptible de contracter une IST au cours de sa vie et d’autant plus en ayant une vie sexuelle active.
Le dépistage des IST : comment ça marche ?
Aujourd’hui le dépistage du VIH et des IST se fait sans ordonnance dans tous les laboratoires. Il est ouvert à toutes les personnes. Déplacez-vous directement à l’accueil du laboratoire d’analyses médicales et demandez librement vos tests de dépistage. Le plus souvent, vous n’aurez pas besoin de RDV, les prélèvements peuvent être réalisés immédiatement.
Autres lieux pour se faire dépister
Le dépistage du VIH et des IST ne se fait pas seulement en laboratoire. En Normandie, nos associations LGBT+ réalisent également des tests de dépistages rapides avec une goutte de sang sur le bout du doigt (trod) . Il ne se réalise que pour le VIH, les hépatites et la syphilis (pas encore les autres IST). N’hésitez pas à les solliciter, elles sont habilitées par les autorités de santé.
- Centre LGBTI de Normandie, antenne de Caen (204 rue d’Auge à Caen) centrelgbt-normandie.fr
- ENIPSE : lors de ses visites dans les établissements LGBT+ de notre région et au sein de leur local à Rouen (19 rue Alsace Lorraine à Rouen) enipse.fr
- AIDES : au sein de leur local à Rouen (23 rue du Fardeau) aides.org
Nouveauté : de 18 à 25 ans, demandez gratuitement votre kit de dépistage à domicile par l’Assurance Maladie : mon-test-ist.ameli.fr
Vous pouvez aussi en parler avec votre médecin et dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), ou un centre de santé sexuelle.
Beaucoup d’IST ne révèleront pas de symptômes, comme la Chlamydia (1 fois sur 2). Mais les conséquences à long terme seront néfastes. Il faut donc se faire dépister… ET
- Se faire vacciner contre les hépatites A & B et les papillomavirus,
- Se protéger en utilisant des moyens de protection, se faire dépister régulièrement,
- En cas de diagnostic positif, suivre les traitements et prévenir ses partenaires.
Les principales IST
Chlamydia
Pertes vaginales inhabituelles, douleur dans le bas-ventre et irritation de la vulve, écoulement inhabituel au niveau du pénis et irritation, douleurs en urinant et saignements possibles, douleur anale avec parfois écoulement de liquide.
Trichomonas
Pertes vaginales, douleurs pendant les rapports sexuels, douleurs en urinant, irritation du pénis, besoin fréquent et irrésistible d’uriner.
Gonorrhée
Écoulement inhabituel au niveau du pénis et irritation, douleurs avec sensation d’uriner des lames de rasoir et saignements possibles. Douleur à la gorge et douleur anale, pertes vaginales inhabituelles, douleur dans le bas-ventre et irritation de la vulve.
Syphilis
Apparition d’un chancre (région à vif non douloureuse) sur la peau ou les muqueuses dans les 10 à 90 jours suivant l’infection, puis éruptions cutanées sur la paumes des mains ou sur la plante des pieds, douleurs articulaires ou musculaires. (plus d’infos : lire notre fiche santé)
Et le VIH : quelle situation en Normandie ?
Les derniers chiffres publiés par l’ARS (Agence Régionale de Santé) révèlent que 146 personnes ont découvert leur séropositivité dans notre région en 2023 (et 172 autres personnes en 2022).
« On estime à environ 430 le nombre de personnes en Normandie ignorant leur séropositivité. 26% des diagnostics VIH sont réalisés à un stade avancé dans la région. Elles sont exposées à des complications graves et risquent de transmettre sans le savoir le virus à leurs partenaires. » (ARS Normandie)