Ce samedi 15 juin, 210 personnes ont défilé dans Fécamp pour la Marche des Fiertés. Cette Pride était la seconde édition organisée par l’association Rainbow’n’Caux. Entre le soleil, la pluie et le vent… cette manifestation fut une réussite.
Avec un drapeau géant, les couleurs arc-en-ciel ont sillonnées les rues de Fécamp. Les percussions militantes LGBT+ étaient réalisées par le groupe Barigna. Des associations partenaires étaient présentes comme Le Refuge avec sa délégation normande mais aussi Amnesty International, Enipse prévention santé ou encore l’association LGBT voisine de Dieppe, le collectif Phoenix Queer.
Avec le soutien de la ville de Fécamp
Toutes les classes d’âges étaient bien représentées, contrairement aux Prides des grandes villes. Un sentiment de joie et de liberté semblait souffler sur Fécamp. Cette Marche des Fiertés avait reçu le soutien du Maire de la ville, David Roussel, présent au début de la manifestation, en accueillant cette Pride.
Le cortège s’est alors élancé en ville jusqu’à la plage. Arrivé sur la digue, quelques mots ont été prononcé par l’association organisatrice Rainbow’n’Caux, Aurélien et Paul. La lutte contre les discriminations LGBT+ restent la raison principale de cette Marche des Fiertés. L’association dénonce les agressions et les guet-apens homophobes ainsi que la transphobie de la société.
Les raisons de défiler ne manquent pas pour les associations. Ces dernières dénoncent l’augmentation des LGBTphobies notamment sur les réseaux sociaux. Pour rappel, l’association SOS homophobie, dans son dernier rapport annuel, en mai dernier, dénonçait la forte augmentation du harcèlement en ligne. 23% des cas où les jeunes en sont les premières victimes.
L’homophobie en ligne
À titre d’illustration, tout de suite après cette Pride, l’association a pu constater la haine contre les LGBT+ sur le réseau Facebook. Suite à un article du journal local, Paris-Normandie, évoquant sur sa page la Marche des Fiertés, les commentaires homophobes se multiplient. « Faites ce que vous voulez de votre cul mais foutez-nous la paix », « bêtise humaine », « le wokisme puant atteint les petites villes de province qui vivent bien sans ce lobby », « une marche pour une exhibition publique »…
Faisant suite à ces réactions, l’association Rainbow’n’Caux, tentant d’expliquer ses actions, a fait observer que les LGBTphobies n’étaient pas une opinion mais un délit puni par la loi. Contre toute attente, au lieu de modérer les propos des internautes en supprimant les commentaires haineux, le journal Paris-Normandie décide de supprimer sa publication, invisibilisant du même coup cette Marche des Fiertés. L’association réagit: « Nous avons souligné notre regret de cette décision au journal. Le travail sera long pour expliquer pourquoi la marche des fiertés, expliquer la loi, l’homophobie, la transphobie, la transidentité… bref, la route est encore longue ».
Extraits photos Pride 2024
(voir les autres photos de la Pride de Fécamp sur le compte facebook de l’association Rainbow’n’Caux : ici et encore ici)