Grâce au dépistage précoce, la moitié des cancers du sein sont décelés alors qu’ils mesurent moins de 2 cm ! Ce niveau de détection permet d’atteindre de très hauts taux de guérison tout en réduisant considérablement l’agressivité des traitements appliqués. Il est donc important de vous informer sur le cancer du sein et son dépistage car cela peut réellement vous sauver la vie.
Que faire ?
L’auto-examen est déjà un bon début quand on est jeune. Dès l’âge de 25 ans, idéalement une semaine après les règles, effectuez un examen visuel attentif des deux seins. Recherchez n’importe quelle modification de votre sein par rapport au mois précédent : changement de la texture de la peau, suintement du téton, grosseur ou ride atypique, rétractation ou indentation du téton.
En cas d’anomalie, il ne s’agit pas automatiquement d’un cancer, mais il est alors nécessaire de consulter son médecin, même si un dépistage a été réalisé peu de temps auparavant.
Une fois par an, demandez également au médecin traitant ou au gynécologue de vous examiner les seins (examen visuel et palpation). Votre médecin traitant ou un gynécologue pourra également vous prescrira les examens nécessaires, notamment s’il estime que vous avez des facteurs familiaux de risque de cancer du sein. Ce suivi médical doit avoir lieu tous les 6 mois ou tous les ans à partir de 30 ans.
A partir de 50 ans
Votre médecin traitant ou votre gynécologue vous fera pratiquer une mammographie tous les 2 ans.
En France, le « dépistage organisé » est accessible aux femmes à partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans.
Les facteurs de risque
Dans les brochures éditées par les associations LGBT (voir plus bas), une liste de facteur de risques est indiqué dont…
– Etre une femme, surtout si vous avez plus de 50 ans.
– Avoir eu un ou plusieurs cas de cancers du sein dans sa famille.
– Présenter certaines anomalies non cancéreuses du sein.
– Ne pas avoir d’enfant ou avoir eu son premier enfant après 30 ans.
– Avoir été réglée avant 12 ans.
– Etre ménopausée après 52 ans.
– Prendre des hormones pendant plusieurs années après la ménopause.
– Consommer de l’alcool.
– Prendre du poids après la ménopause.
– Avoir un mode de vie sédentaire (peu de sport, d’activités physiques…).
Mais attention : les cancers du sein atteignent souvent des femmes qui ne présentent pourtant aucun facteur de risque particulier. De même, avoir une ou plusieurs prédispositions ne signifie pas que l’on développera automatiquement la maladie
Les transgenres concerné(e)s aussi
Souvent oubliées, les femmes transgenre sont concernées du fait que le traitement hormonal est axé sur la prise d’oestrogènes à vie, favorisant le cancer. Un suivi régulier et auto-examen (voir plus haut) sont indispensables.
De même, les garçons trans’ (femme vers homme) doivent être vigilants même après l’ablation des seins surtout si des cas de cancers du sein dans la famille ont déjà été diagnostiqués.
Parlez-en autour de vous…
Parlez-en à vos amies, à votre mère … à toutes les femmes à partir de 50ans ont droit à un dépistage pris en charge à 100% par l’assurance maladie tous les deux ans.
Cette mammographie pratiquée tous les 2 ans permet de réduire de l’ordre de 30 % la mortalité spécifique des femmes de 50 à 69 ans, après 7 à 13 ans de suivi.
En savoir plus
Nos sources pour cet article :
Site référent : www.cancerdusein.org
Téléchargez la plaquette d’information sur le dépistage du Cancer du sein et du col de l’utérus (cliquez ici) : éditée par l’ILGA (association internationale des gays et lesbienne) et des associations comme « sans contrefaçon », « la différence en question », « sos homophobie ». Une brochure très utile et à diffuser.
Autre brochure intéressante : celle de l’ILGA avec la fondation contre le cancer notamment en Belgique et au Canada (cliquez ici) sur le thème de la santé des lesbiennes, mythe ou réalités… et notamment des infos sur le cancer du sein.