Entre 2500 et 4000 personnes, au plus fort de la marche, ont défilé dans les rues de la ville. La Normandie Pride remporte un succès historique… reportage…
Des moyens à la hauteur
Il faut bien reconnaître que les moyens pour parvenir à ce succès ont été à la hauteur.
Le programme de la journée était très séduisant avec 10 évènements forts : visite guidée au Musée Nationale de l’Education (Munaé), ateliers sur les jeux vidéos et le genre, village associatif, concerts, sensibilisation à la prévention, soirées spéciales dans les différents établissements de la ville…
Normandie Pride
Sur la place de l’hôtel de Ville, les organisateurs de Normandie Pride avait disposé un village associatif où les différentes organisations LGBT (Lesbienne, Gay, Bisexuel.le, Transgenre) pouvaient présenter librement leurs activités ainsi que leurs revendications. Etaient notamment présents Laisse Bien Ta Gaieté, Gay’t Normande, Enipse Prévention Santé, Aides Normandie, Centre LGBTI de Normandie, Contact, Le Refuge Normandie, Groupe d’entraide Transgenre et Intersexe, ComingOut, Sexosafe…
Contre les discriminations
Sous le mot d’ordre « tous unis contre les discriminations », les revendications des associations ont été nombreuses. Elles ont notamment réclamés l’ouverture de la PMA pour toutes, le renforcement des droits pour les personnes transgenres. La lutte contre l’homophobie n’était pas absente ainsi le droit d’asile pour les personnes LGBT persécutées dans leur pays.
Depuis le Mariage Pour Tous, il n’y a eu aucune évolution majeure en France et les manifestant.e.s étaient présent.e.s pour le faire savoir.
Présence des élu.e.s
Comme l’année précédente, le monde politique local a soutenu cette marche. Yvon Robert, Maire de Rouen, a prononcé quelques mots sur l’égalité des droits.
Hélène Klein était également à ses côtés et à appuyé la position du Maire et de la commune. Des élus étaient également présents comme Damien Adam, député d’En Marche (LREM), ou Didier Chartier, conseiller métropolitain communiste (PCF) pour la ville de Rouen.
Dans le cortège, d’autres organisations se sont joints au mouvement comme le syndicat étudiant l’Unef et la jeunesse communiste (JCR).
Les organisateurs de la Pride ont néanmoins regretté l’hostilité de quelqu’uns contre les forces de l’ordre par des mots « anti-flics » sur une banderole déployée en fin de cortège.
Des moments forts
A noter un moment émouvant lors du dépôt de deux gerbes de fleurs, celle de la Mairie de Rouen et de Normandie Pride : en mémoire des victimes de l’homophobie, du sida et des homosexuels déportés durant la seconde guerre mondiale. Un moment fort relayé par une minute de silence.
Au retour de la marche, place de l’hôtel de ville, des concerts ont été proposés avec les groupes Spread It et le bordelais MO (Métro Opéra). Draco était le maître de cérémonie de ce show… sans oublier Angie Queen et Daphné Delire.
Les festivités
Les établissements gay et gayfriendly ont pris le relais des festivités avec notamment le bar Le Milk, le XXL et aussi des soirées années 80/90 au Jv Club/Le Legend. Une croissière pride était également proposée sur la Seine avec l’association Pool Paradise Party. Une journée de liberté sans se cacher.
Normandie Pride a su mobiliser les forces des associations et des établissements pour sensibiliser et alerter le public sur les discriminations LGBT.
Une belle réussite.
Photos de la Normandie Pride 2018 à Rouen
Pour aller plus loin
Revoir les photos Gaypride 2017
Voir le guide gay sur Rouen
Voir les dates 2018 des gaypride