K Sensei, artiste de chanson française électro wave, dévoile M’en aller, son nouveau single disponible depuis le 28 février 2025. Ce titre, troisième extrait de son EP De cendres et de larmes, explore la quête de liberté face à une relation toxique, mêlant paroles percutantes et sonorités électro dynamiques.
Nous avions déjà interviewé K Sensei alias Kristof en septembre 2023. Aujourd’hui, son nouveau clip, tourné au musée des Beaux-Arts de Rouen, met en scène un duo symbolisant la tension entre attachement et libération. Visuellement marquant, il dialogue entre modernité et héritage artistique.
Clip vidéo M’en aller de K Sensei
Rencontre avec l’artiste
Auteur, compositeur et réalisateur, K Sensei s’impose comme un artiste aux multiples facettes. Après le succès de C’est si beau en 2022, il continue d’explorer son univers mêlant introspection et force émotionnelle. Avec M’en aller, il signe un hymne puissant à l’émancipation et à la résilience.

Gayviking : Votre chanson « M’en aller » parle d’émancipation et de résilience face à une relation toxique. Qu’est-ce qui vous a inspiré pour écrire ce morceau ?
Kristof : « M’en aller » est né d’une part d’expérience personnelle et de témoignages de proches et de connaissances. C’est une réflexion sur la difficulté de s’extraire d’un cycle toxique, qu’il soit amoureux, familial ou social, dont certains sortent, d’autres restent, tant qu’il est encore temps, ou alors trop tard… Trop souvent, on doute, on s’accroche, on minimise, par peur du changement ou par culpabilité. Cette chanson est une prise de conscience, un moment où l’on réalise que la seule issue est de partir avant qu’il ne soit trop tard, pour se retrouver et se reconstruire. C’est un message d’encouragement pour toutes celles et ceux qui hésitent à franchir le pas.
Gayviking : Le clip a été tourné dans le musée des Beaux-Arts de Rouen. Pourquoi avoir choisi ce lieu et comment s’intègre-t-il dans le message de la chanson ?
Kristof : L’idée de base du clip était de présenter un couple dans leur salon, dans une succession de plans fixes tels des tableaux, à la manière de scènes de genre, comme on retrouve dans le domaine de la peinture De là a germé l’idée de créer une mise en abîme, les tableaux dans les tableaux, ce qui explique le teaser.

J’ai voulu que le clip de ‘M’en aller’ illustre le combat intérieur que traverse quelqu’un qui tente de se libérer d’une emprise. Le musée des Beaux-Arts de Rouen était un cadre idéal, parce qu’il est à la fois majestueux et chargé d’histoire, ce qui renforce cette idée de poids du passé. À travers les œuvres, on retrouve des représentations de l’amour, de la foi, des croyances qui enferment parfois plus qu’elles ne libèrent. La mise en scène joue sur cette tension entre attachement et affranchissement, notamment avec la chemise à longue manche qui relie les deux personnages, symbole d’un lien difficile à briser.
Gayviking : La pochette du single fait référence au film Akira. En quoi cet univers post-apocalyptique résonne-t-il avec votre esthétique et votre démarche artistique ?
Kristof : « Akira » est un film qui m’a marqué par son esthétique brute, son énergie et sa dimension cathartique.D’autre part, l’iconographie de l’art japonais dans son ensemble, notamment l’animation, fait partie de mon univers et je cherche à davantage l’affirmer dans mes projets (encore plus dans le prochain clip d’ailleurs).
L’univers post-apocalyptique de l’œuvre résonne avec le message de « M’en aller » : c’est une destruction nécessaire pour pouvoir reconstruire quelque chose de nouveau. Sur la pochette, je reprends la pose iconique de Kaneda avec sa moto, mais dans un univers plus épuré. L’armure que je porte symbolise la protection et la résilience après avoir traversé une épreuve, tandis que la moto incarne la vitesse, l’urgence et la fuite vers l’inconnu. C’est une image forte qui illustre cette volonté de rupture et de transformation.

Gayviking : Dans M’en aller, le rythme rapide et les textures électro accentuent le message de libération. Comment travaillez-vous la relation entre musique et émotion dans vos compositions ?
Kristof : Pour moi, la musique est indissociable de l’émotion. Quand j’écris un morceau, je cherche d’abord à définir l’intensité du message : est-ce une douleur contenue, une explosion, une complainte, un sentiment égocentré, …?
Pour « M’en aller », je voulais un titre up tempo, afin de donner une couleur supplémentaire au projet d’E.P à venir, et ce type de rythme était idéal pour traduire le sentiment d’urgence et de vitesse que je voulais donner au message. Nous avons donc échangé sur le sujet avec Haus of Bobbi pour qu’il compose des sons électro avec un côté mécanique et incisif. La voix, quant à elle, oscille entre retenue et explosion, pour refléter ce combat intérieur.
Mon objectif est toujours de faire ressentir avant d’expliquer, Les paroles s’allient à la musique pour raconter quelque chose, puis quand c’est possible, avec des images, pour donner une nouvelle dimension au message. Le clip et la pochette proposent deux univers différents mais complémentaires, reliés par la main gauche du personnage. Les tenues et les univers choisis interrogent alors l’espace-temps des autres projets déjà sortis ou à venir, grâce à un éléments narratif, un matériau, un son, ou une oeuvre présente dans la vidéo.
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