À lire : Homophobie et menaces de mort à l’usine Renault de Cléon
Damien Bouillon est référent LGBT+. Son rôle est d’être à l’écoute et d’aider les employé·e·s LGBT confrontés aux actes homophobes.
Il raconte dans Paris-Normandie la difficulté d’être soi-même à l’usine. « Je suis entré chez Renault sans pouvoir dire que j’étais gay. Les petites blagues graveleuses faisaient et font encore qu’aujourd’hui on se cache. Alors pour ne pas montrer, révéler son identité, on réagit comme tout le monde, on rigole » explique-t-il.
Et d’ajouter : « il faut que les collègues prennent conscience qu’autour d’eux, d’autres collègues n’ont pas les mêmes orientations sexuelles qu’eux et qu’ils peuvent être touchés. ».
À 46 ans, Damien Bouillon est volontaire. Même s’il ne fait pas partie de ce syndicat, Force Ouvrière l’aide pour la logistique. Il y a six ans, Damien est le premier à faire son coming-out à l’usine à l’occasion de son mariage avec son compagnon, aujourd’hui disparu. L’occasion pour lui de s’affrmer.
À Sandouville, comme ailleurs, le groupe Renault a signé la Charte d’Engagement de l’association professionnelle LGBT l’Autre Cercle. « Le Groupe Renault promeut le droit à la différence et celui d’être qui on est sur son lieu de travail, dans l’exercice de ses fonctions, mais aussi le droit d’être fier de la personne que l’on est, quelle que soit son orientation sexuelle et son identité de genre » déclare le constructeur.
Après Sandouville, la nomination d’un référent LGBT à l’usine de Cléon, près de Rouen, est en cours.
L’engagement de Damien permettra d’ouvrir la voie à d’autres personnes LGBT.