On ne s’étonnera donc pas que le latex a su s’imposer comme fétichisme dans la communauté gay. Et côté fétichisme, les passionnés ont leur propre concours… l’élection de Mister Latex France…
Sur le devant de la scène
Gayviking : Peux-tu nous dire en quoi consiste exactement l’élection Mister Latex France ?
Marc : C’est d’abord le regroupement de plusieurs personnes motivées pour faire vivre le latex en France, que ce soit parmi les organisateurs ou les candidats. Le samedi 27 février dernier, nous étions trois finalistes, et après un petit show individuel et des questions-réponses de la part d’un jury et du public, sur ce que représente pour nous le fétichisme latex en général, je me suis vu revêtir l’écharpe de Mr Latex France 2016 !
2016 est donc une année importante où tu vas être sur le devant de la scène latex Française. Comment vas-tu l’organiser et la vivre ?
D’abord, j’aimerai aller en Province, montrer qu’un Mister parisien élu à Paris ne se cantonne pas uniquement à la capitale. J’ai déjà fait un déplacement à un apéritif fetish à Rouen dernièrement. Lille et Lyon suivront prochainement j’espère !
Ensuite, c’est se montrer aux différents évènements fetish qui peuvent avoir lieu, latex en premier lieu ! Puis, j’ai déjà posé des dates pour plusieurs voyages fetish en Europe, que ça soit Berlin, Barcelone, Amsterdam, Londres… Je veux prouver que la France sait s’afficher fièrement, et à travers moi j’espère que les gens auront une approche plus sympathisante par rapport au latex.
D’une façon générale, est ce que le fétichisme (quel qu’il soit) est associé à la sexualité ?
On pourrait croire que oui, les deux sont liés. C’est vrai que le fétichisme apporte une excitation, on se sent beaucoup plus sûrs de soi-même, dans un contexte qui nous plait et nous fait vibrer. Certaines tenues sont clairement faites pour être portées dans un contexte sexuel, et jouent la carte de la provocation, tout ça pour exciter celui qui porte son regard sur la personne portant la tenue.
Mais c’est aussi un état d’esprit, une passion. Quel n’est pas l’effet quand je sors dans le métro, que je porte un bas et un haut en latex, les gens se retournent interloqués, amusés… Qu’importe, mon plaisir passe par le fait de porter mon latex, point barre. Dans ces moments-là, je ne tire aucun plaisir sexuel de le porter, juste la satisfaction de pouvoir être moi-même et de porter les fringues que je veux.
Le regard des autres
Faut-il avoir peur d’assumer et de revendiquer ses fétichismes ?
Je vois le fétichisme comme une passion, elle se rapproche donc de celle que peut éprouver un collectionneur de timbre ou un féru de romans policiers. On pourrait penser que certains fétichismes sont déviants ou bizarre, ce qui peut être vrai suivant la sensibilité de chacun, mais c’est tout simplement l’envie de vivre quelque chose, de le ressentir, comme le collectionneur de timbres ressent une certaine satisfaction devant sa collection.
S’il faut avoir peur, oui évidemment, nous allons tous vous convertir au latex et au cuir ! (rires) Blague à part, il faut voir cela comme une opportunité de mieux connaître l’autre, et de l’accepter tel qu’il est. S’il y’a bien une chose à laquelle on est confronté dans nos tenues brillantes et crissantes, c’est le jugement des autres. Changer le regard réprobateur que porte ne serait-ce qu’une personne, en un sourire ou au pire une meilleure compréhension du fétichisme, c’est déjà aller vers un monde un peu plus meilleur.
Pour en savoir plus et le suivre, voir la page Facebook de Marc ici
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