Une belle Marche des Fiertés au Havre ce samedi 8 juin. Environ 1500 personnes ont manifesté dans la ville Océane à l’appel du Collectif des fiertés havraises. Beaucoup de monde dans les rues et aussi lors des concerts et débats.
« On revient ce 8 juin pour marcher et lutter pour nos droits parce que notre fierté c’est la lutte ! » précisait le Collectif organisateur de la Pride. Une simple phrase qui résume très bien cette journée et l’ambiance.
Comme l’année dernière le collectif revendique une marche politique avec une dénonciation des violences LGBT+ et l’instrumentalisation des luttes par les partis politiques.
La jeunesse était très présente dans le cortège avec des drapeaux arc-en-ciel et pancartes revendicatives. La Pride est un moment particulier, indépendamment de l’âge. Pour beaucoup, participer à la Pride, c’est se sentir moins seul·e et s’exprimer librement.
Mais cette liberté n’est pas acquise. Il faut toujours lutter pour la préserver. De plus, des droits restent à obtenir, à l’exemple des personnes transgenres et leur liberté de procéder à une transition. C’est le sens des discours des organisateurs. Être LGBT est une lutte de tous les jours.
Par ailleurs, pour les associations c’était l’occasion de dénoncer l’augmentation des agressions. La hausse du nombre d’actes LGBTIphobes est importante. En 2023, l’association SOS homophobie en recensait 2085 sur sa ligne d’écoute contre 1506 l’année précédente. De son coté le Ministère de l’Intérieur enregistrait 4560 infractions LGBTIphobes en 2023, en hausse de +13%. Le harcèlement en ligne est en forte augmentation (23% des cas où les jeunes en sont les premières victimes). Les associations présentes à la Pride dénoncent notamment les difficultés de porter plainte, ainsi que l’hostilité envers les migrants LGBT.
Après la Marche des Fiertés, rendez-vous était pris au Tetris (Fort de Tourneville), avec un village associatif. Une table ronde était aussi proposée avec la ville de Magdebourg (Allemagne), ville jumelée avec Le Havre pour comparer les situations entre la France et l’Allemagne. Des militants allemands sont venus manifester (en Allemagne, la Pride se dénomme CSD Christopher Street Day).
Enfin, la Pride était revendicatrice mais aussi festive avec des concerts au Tetris comme Thea. Le lendemain de la Pride (dimanche) au Fort de Tourneville à Piednu, des conférences et débats militants ont été organisés.
Cette année, la Marche havraise aura présenté une programmation très riche.
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