Publié le 31 juillet 2025 dans L’Orne Combattante, un article relate le calvaire vécu par Mélanie et Aurelyan, un couple lesbien installé à Flers (Orne). Menaces, insultes à caractère homophobe et transphobe, dégradations de leur logement social : les deux femmes disent vivre un harcèlement quotidien, auquel ni la police ni leur bailleur, Orne Habitat, n’ont apporté de réponse concrète.

Mélanie Hocquet et Aurelyan Boutrois, en couple depuis cinq mois, vivent ce qu’elles décrivent comme un véritable enfer dans leur logement social. Harcèlement à caractère homophobe, transphobe, grossophobe, menaces, dégradations… « On est harcelées par les jeunes du quartier » indique Mélanie à le journaliste.
Harcèlements à répétitions
L’un des épisodes les plus marquants s’est déroulé début juillet :
« Une personne et son fils ont profité qu’on sorte les chiens pour bloquer notre serrure avec de la glue. Quand on est revenues, ils étaient pliés de rire à la fenêtre », raconte Mélanie Hocquet dans L’Orne Combattante.

Un témoignage glaçant, renforcé par le manque de réaction des autorités. Malgré des plaintes déposées, des appels répétés à la police, et des alertes adressées au bailleur social Orne Habitat, les deux femmes disent n’avoir reçu aucune réponse concrète. L’office HLM n’a pas souhaité répondre au journaliste de L’Orne Combattante.
« On a contacté la police, Orne Habitat… Ils ne se déplacent même plus, ils en ont marre », déplore Mélanie Hocquet.
Source : « À Flers (Orne), deux femmes affirment subir des violences verbales, menaces et dégradations autour de leur logement social », L’Orne Combattante, 31 juillet 2025 (édition papier).

Des victimes abandonnées
Ce drame intime, relaté par un hebdomadaire local, met en lumière une réalité trop souvent tue : dans certaines zones, être lesbienne, être trans, être différente, c’est encore risquer sa santé, sa sécurité et sa dignité. En 2024, les agressions anti-LGBT ont augmenté de 5 % avec 4824 infractions (source Ministère de l’Intérieur).
L’absence de réaction des autorités locales face à ce harcèlement soulève une profonde inquiétude. Comment expliquer qu’en 2025, des victimes puissent être abandonnées au cœur même des institutions censées les protéger ?
Trop souvent, les victimes sont invisibilisées, culpabilisées, voire abandonnées face à leurs agresseurs.
L’inaction des autorités, malgré les signalements répétés, pose une question grave : l’homophobie est-elle devenue une fatalité tolérée lorsqu’elle se joue derrière les murs du logement social ?
À l’heure où les discours politiques sur la sécurité se multiplient, il est urgent de rappeler que la sécurité, c’est aussi le droit de vivre et d’aimer sans peur.
Il est essentiel de relayer ces témoignages. Car le silence, l’inaction, c’est souvent ce qui précède les drames.