Selon une dépêche de l’AFP, et le dépôt de plainte d’associations LGBT, une ancienne prestataire d’une école catholique de Bayeux (Calvados) a porté plainte pour discrimination liée à son orientation sexuelle après la rupture de son contrat.
Auto-entrepreneuse en communication, elle avait été recrutée pour la restructuration de l’Enseignement Catholique de Bayeux. Après une première mission en février, son contrat devait être renouvelé au printemps.
Cependant, le 19 avril dernier, elle a appris par SMS que la présidente de l’organisme de gestion (OGEC) avait annulé cette collaboration, invoquant des pressions de familles ayant visionné des vidéos où la prestataire évoquait sa bisexualité et le polyamour.
la pression des familles ?
Son avocat, Étienne Deshoulières, dénonce une discrimination consciente ayant causé des préjudices moraux et financiers. L’ancienne présidente de l’OGEC conteste ces accusations, affirmant que la décision était liée à l’arrêt de la restructuration, et non à la vie privée de la plaignante. De son côté, Romain Lhémery, directeur diocésain, explique que le gel du contrat visait à apaiser les inquiétudes des parents, sans lien avec les vidéos.
Les associations Mousse, Stop Homophobie et Familles LGBT se sont jointes à la plainte déposée auprès du parquet de Caen, dénonçant une atteinte grave aux droits de la prestataire.
Pour Etienne Deshoulières, avocat des associations : « Le droit pénal réprime toutes les discriminations LGBTphobes, même celles commises au sein des écoles catholique ». De son côté, l’association Stop Homophobie insiste : « Ce cas illustre une réalité persistante dans de nombreux milieux professionnels : les préjugés continuent d’exclure des personnes compétentes sur des bases injustifiables ».