La Marche des Fiertés 2021 s’est déroulée ce samedi 26 juin. C’est la première fois qu’une Pride parisienne dépassait le périphérique. La Pride a démarré à l’Eglise de Pantin dans le 93 (Seine-Saint-Denis) et traversé l’est de Paris.
Beaucoup de personnes semblaient heureuses de défiler dans les rues. De magnifiques sourires arpentaient les boulevards. Selon les médias, près de 30 000 personnes étaient présentes. Cette marche se déroulait une semaine après la « contre-pride » radicale, une marche contre celle organisée par la fédération inter-lgbt.
Une marche qui affiche la diversité
Toutefois, cette Pride « officielle » fut une belle réussite. Le cortège était très colorée. Les drapeaux arc-en-ciel, symboles de la Communauté LGBT, étaient en nombre. Différentes associations et syndicats avaient distribué gratuitement ces petits drapeaux.
Cette Pride affichait la diversité notamment des sexualités, des préférences, des couleurs de peaux et d’apparences… La Marche des Fiertés de Paris fut libératrice pour beaucoup de personnes, se sentant libre d’être soi-même. Il faut dire que la crise sanitaire avait bien chamboulé le calendrier de la précédente édition.
Les consignes des organisateurs étaient claires. Pas de chars, ni de DJ. Mais il y avait quelques petits van militants avec un peu de musique mais rien d’imposant pour cette édition. C’est certainement cette absence qui a rendu la Marche plus militante, plus revendicative… bref, une réelle manifestation.
Les pancartes confectionnées par le public affichaient clairement les couleurs : PMA, respect des personnes transgenres, droit d’asile, contre le pinkwashing, liberté d’aimer…
Pour la musique, des manifestants et manifestantes diffusaient de la musique avec des enceintes portables, rendant cette marche joyeuse.
Mais le cortège n’a pas oublié les victimes des LGBTphobies et de l’épidémie du sida. Par deux fois, la Marche des Fiertés a observé une minute de silence en leur mémoire.
Enfin la Marche se termina Place de la République avec une magnifique foule en train de danser et de hisser fièrement les couleurs de la liberté.
Reportage photos
Mise à jour : 3 juillet : en marge de la Pride, des féministes anti-trans (dites « TERF ») ont brandi des pancartes et slogans hostiles à la communauté Trans. Des personnes trans se sont interposées quelques instants. Les forces de l’ordre ont interpellé puis relâché une personne trans qui voulait répliquer aux insultes. Cet acte transphobe a été condamné par de nombreuses associations participantes à la Pride. L’organisateur, l’inter-LGBT, a réagi sur le magazine Têtu : « Les TERFs n’ont rien à faire dans nos manifestations ». Suite aux polémiques sur l’absence du service d’ordre, l’Inter-LGBT indique qu’il n’était pas possible d’intervenir car les faits « se sont déroulés en amont de la marche, au sein du « pôle des luttes » qui s’était désolidarisé de l’Inter. »