Bonne nouvelle pour les moins de 26 ans : le vaccin Gardasil, qui protège contre le papillomavirus (HPV), est désormais entièrement remboursé par l’Assurance maladie, sans distinction de genre ni d’orientation sexuelle.
L’arrêté a été publié au Journal officiel le 12 décembre, conformément aux recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).
Une infection très fréquente
Le HPV est l’une des infections sexuellement transmissibles les plus courantes : 80 % des personnes sexuellement actives y seront exposées au cours de leur vie, mais dans 90 % des cas, le virus disparaît naturellement en moins de deux ans.

Chaque année, il reste pourtant responsable de 100 000 cas de condylomes anogénitaux, 35 000 lésions précancéreuses et 6 400 cancers du col de l’utérus, de l’anus, de la bouche ou de la gorge.
Une vaccination plus accessible
Jusqu’ici, le remboursement partiel (65 %) concernait les adolescents de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans pour tous, et jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Le nouveau dispositif élargit désormais le remboursement intégral jusqu’à 26 ans pour tous les jeunes adultes.
Cette mesure vise à améliorer la couverture vaccinale, encore insuffisante : en 2025, seulement 45 % des filles et 36 % des garçons étaient vaccinés, selon l’ARS Île‑de‑France. L’objectif national est de porter ce taux à 80 % d’ici 2030.
Depuis 2022, une campagne menée dans les collèges permet aux élèves de 5ᵉ d’être vaccinés gratuitement, une initiative qui a déjà fait progresser la couverture vaccinale d’une vingtaine de points, selon Santé publique France.

Et après 26 ans ?
La vaccination reste envisageable au‑delà de 26 ans, bien que moins efficace si la personne a déjà été exposée au virus. Elle peut toutefois être proposée en prévention secondaire, après avis médical. Trois injections sont nécessaires, pour un coût total d’environ 350 euros, non remboursé à ce jour.
Un effort à poursuivre
La France reste en retrait par rapport à certains pays comme l’Australie ou le Royaume‑Uni, qui ont atteint une couverture vaccinale élevée et observé une chute significative des cancers et des lésions précancéreuses liés au HPV.
Le message demeure clair : plus la vaccination est précoce, plus elle est efficace. Et le dépistage régulier — chez le gynécologue, le proctologue ou le dermatologue — reste essentiel tout au long de la vie.
+pour aller plus loin
Informations complémentaires sur le site de l’Assurance Maladie (Ameli)
