Une dispute et il se vide de son sang
Pendant une semaine les journalistes de Paris-Normandie suivent cette affaire. Ils relayent chaque jour le procès.
La victime, Rabah Chetioui, est un sexagénaire. Les deux hommes vivent ensemble depuis un an. Selon les voisins, le couple se serait disputé. Selon les témoignages rapportés par la presse, « Dominique Levieux vivait aux crochets de la victime qui ne le supportait plus ». Ce jour-là, une dispute se produit. L’accusé assène des coups de couteau au visage et à l’avant-bras de la victime, sectionnant une artère.
Mais, à la lecture des chroniques judiciaires de Paris-Normandie, on découvre que cette histoire n’est pas vraiment un crime passionnel.
violence, drogue…
On découvre également qu’il aurait eu des problèmes psychiatriques. Présents au procès, des proches décriront l’accusé comme pouvant « être violent lorsqu’il buvait et se droguait ». Il fumait régulièrement du cannabis.
Le jour du drame, l’accusé téléphonera à la police pour dire qu’il avait lui-même donné des coups de couteau à Rabah Chetioui. Il déclare à la police : « il a eu ce qu’il méritait. Le couteau, ils ne le retrouveront pas, je l’ai lavé ». En suivront des incohérences de version le jour du drame, devant le juge d’instruction et à la Cour d’Assise.
Le dernier jour du procès, ce 10 septembre, le parquet, par la voix de son avocat général, Pierre Renaud, « réclame la justice pour Rabah Chetioui, mort d’avoir été trop gentil ».