L’association révèle les dialogues subis par le militaire : « Ça te dirait de sucer une bite ? Tu baises bien ? T’es gay ! Tu es débile, tu suces des bites ; T’es la pute du groupe ». Il s’agit d’exemples d’insultes reçues quotidiennement durant des mois.
Harcèlement homophobe
Le militaire est également la victime répétée de la pratique du “passage au bac”. Cela consiste à faire sauter les nouveaux intégrés dans l’eau glacée de la Manche depuis un quai de sept mètres de haut, y compris en hiver.
Le jeune homme tentera de se suicider. Réformé pour inaptitude physique, il tentera de se défendre et de faire reconnaître ce harcèlement homophobe.
Pris en charge par l’association SOS homophobie, fin avril 2019 le Ministère des Armées accepte enfin de réétudier le dossier.
L’affaire n’est certes pas terminée mais c’est déjà un premier pas, un grand pas. Car il est parfois difficile de faire entendre raison aux corps d’armée.
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D’origine Toulousaine, il avait témoigné à France3 Occitanie de sa condition (vidéo ci-dessus avant la réouverture de son dossier par l’Armée avec Sos Homophobie).
L’armée, un milieu hostile
Pour beaucoup, l’armée est un milieu « hostile » aux homosexuels où l’homophobie est une réalité. Un jeune militaire de l’armée de l’air avait été interrogé par franceinfo à ce sujet. Il avait déclaré : « On associe la capacité d’être soldat à la virilité, et la virilité à l’hétérosexualité ». La majorité des gens se cachent et ne se revendique pas gay.
Pourtant il existe une cellule spécifique pour les militaires : Thémis. Cette cellule est en charge de la lutte contre les discriminations et le harcèlement.
Thémis
Vous êtes victime ou témoin de harcèlement, de discriminations ou de violences sexuels, vous pouvez saisir la cellule Thémis par :
mail (themis@defense.gouv.fr ou themis@intradef.gouv.fr)
téléphone au 09 88 68 55 55
voie postale : Contrôle général des armées – cellule Thémis – 60, bd du général Martial VALIN – 75015 PARIS Cedex