(article publié le 4 juin 2013)
L’article publié par le journal Le Pays d’Auge dans son édition du 31 mai dernier et dont GAYVIKING a relaté l’information lundi 3 juin (lire ici) a touché de nombreux lecteurs. Les réactions en chaîne notamment sur les réseaux sociaux se sont succédées. Beaucoup de témoignages de sympathie pour le jeune Lucas mais aussi d’indignation.
De nombreuses personnes ne comprennent pas que les agresseurs n’aient pas été punis par le Lycée. A ce jour, le proviseur ne semble d’ailleurs pas avoir pris la mesure des faits reprochés, ni l’Académie de Caen.
Réactions des réseaux sociaux
Les réactions sur les réseaux sociaux ont été repris par le journal « Le Pays d’Auge » dans son édition du 4 juin et notamment celles de la page Facebook « Gay Pop’s » (scanne de la photo de l’article ci-contre) où l’administrateur de la page se pose la question « que fait l’école ?… il faut mettre en place un processus pour protéger Lucas » « Aujourd’hui c’est Lucas et demain ? « . Hélas, nous serions tentés de répondre que la situation de Lucas n’est pas isolée et concerne beaucoup de jeunes dans les établissements scolaires. En tous cas, les réactions en chaîne se sont bien multipliées sur la toile. Certains auraient même eu l’idée de faire un « kiss-in » devant le lycée de Lucas.
Réactions des politiques
A côté des réseaux sociaux, les politiques réagissent à leur tour comme la députée PS (Parti Socialiste), Clotilde Valter qui précise qu’il n’est pas possible que dans notre société un jeune soit ainsi stigmatisée et subissent des insultes et violences : « la société doit le protéger en cette circonstance. La loi est là pour cela. Il faut la faire respecter. Profitons de ce détestable événement pour nous demander comment nous en sommes arrivés là aujourd’hui et pour réagir avec la plus grande vigueur afin que cela ne se reproduise pas. « .
De leur côté, le parti des Verts (EELV) et le NPA (nouveau parti anti-capitaliste) ont également réagi très vivement pour condamner de tels actes et que Lucas doit être protéger, qu’il s’agit d’une régression historique.
Réactions d’enseignants
L’article a également fait le tour des réseaux de profs et d’enseignants… des profs qui semblent désarmées comme celui-ci sur un Forum : « En même temps, tant que l’éducation à la tolérance sera quasiment absente de l’éducation nationale, ce sera pareil. Nous avons… de jolis textes, mais sur le terrain, dans les écoles, collèges et lycées, il n’y a que des initiatives ponctuelles et très minoritaires; comme d’hab, quoi… Petit exemple : aucun collègue et aucun élève de mon etb d’exercice n’était au courant qu’une journée internationale de lutte contre l’homophobie existait depuis… neuf ans ! »
Des lois non appliquées ?
Les réactions des politiques semblent sincères mais plus que des mots (maux), nous attendons des actes forts, bref du concret. C’est bien de faire des communiqués de presse, mais c’est insuffisant, nous attendons comme Lucas que des actions concrètes de l’Éducation Nationale soient organisées dans les Établissements scolaires (publics et privée). Il semble nécessaire que les politiques mettent les mains dans le cambouis et imposent des règlements et lois pour protéger tous les citoyens et que ces lois soient vraiment appliquées. La loi contre l’homophobie existe en France, ses dispositions sont censées être les mêmes que celles contre le racisme et l’antisémitisme notamment. L’homophobie est bien un délit dans le code pénal… mais rarement sanctionnée.
En novembre 2012 la ministre et porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, avait communiqué sur la mise en place de tout un arsenal de lutte contre l’homophobie et notamment la violence dans le milieu scolaire (rappel, voir le plan d’actions ici). Nous devrions avoir un premier bilan d’ici cet été et nous attendons avec impatience les premiers résultats de ses actions… et surtout son intensification.
Relire l’article initial sur GAYVIKING concernant le harcèlement homophobe dont est victime Lucas à Lisieux (cliquez ici)